Les informations contenues dans la synthèse ci-dessous ont été recueillies par les deux experts des OBC partenaires au projet MHR, WOPA et APCAS, respectivement localisées dans les villes de Kribi et Bafoussam. Ce mois-ci la thématique est focalisée sur les conducteurs de mototaxis de ces villes afin de comprendre les réticences et les freins qui les empêchent de participer aux causeries éducatives menées sur le terrain par les pairs et éducateurs. Concrètement, il s’agit d’avoir le point de vue de ce groupe social par rapport à leur manque d’intérêt aux activités de sensibilisation sur leur santé sexuelle. Les conducteurs de mototaxis sont un maillon essentiel dans les activités de sensibilisation menée au sein du programme MHR, c’est pourquoi leurs impressions sont importantissimes pour axer la stratégie des prochaines causeries éducatives pour que cette population s’en sente concernée. 

Par conséquent , il est question pour chaque expert d’interroger cinq conducteurs de mototaxi pour obtenir le maximum d’informations sur ces derniers.

Le constat général qui se dégage est que les conducteurs de mototaxis n’ont pas beaucoup de temps à accorder à la sensibilisation sur le VIH ou les IST, leur temps imparti étant entre 15 à 25 minutes maximum, reléguant au second plan toute information sur la santé au profit de la recherche de leur gagne-pain quotidien. Les jours appropriés selon eux pour une quelconque sensibilisation serait le lundi et le samedi.

DETAILS SUR LES REPONSES DONNEES

Des échanges ont été effectué entre les experts et les conducteurs de mototaxis sous forme de questionnaire regroupé en sous-thèmes. En voici l’économie :

• Sous-thème 1 : le contexte de travail : lieux et heures de travail

Selon des conducteurs de mototaxis (CMT)  interrogés sur les heures de travail appropriées pour abimer une causerie éducatives, 9h -14h (Bafoussam) et 9h-10h (Kribi) sont la tranche horaires dans laquelle, ils seraient disposés à écouter le pair éducateur. Les jours indiqués pour mener une telle activité seraient le lundi ou le vendredi pour les CMT de Bafoussam et pour ceux de Kribi c’est le mardi, le mercredi ou le samedi qu’ils pourraient participer  à la causerie éducative. De même, certains d’entre eux sont d’accord que ces causeries soient menées dans les carrefours en les tenant informés dè s le départ (Bafoussam, Kribi). Certains autres préfèrent  sans toutefois donner d’amples explications que les causeries se passent dans les restaurants ou les maisons. Il faudrait par conséquent aviser le présent de leur association (Bafoussam).

Sous-thème 2 : Priorité entre argent et information sur la santé

Dans cette section, tous les CMT sont conscients que leur santé est prioritaire par rapport à la recherche du pain quotidien malgré que certain en ont estimé le contraire en la mettant au second plan (Bafoussam). L’important à retenir ici est qu’ils seraient prêt à accorder du temps à un Pair éducateur pour une causerie éducative par rapport à un client qui leur donnerait de l’argent. (Kribi, Bafoussam).

Sous-thème 3 : Pertinence des sujets abordés au cours de la causerie éducative

Sur le VIH, certains CMT estiment qu’ils ont déjà assez de connaissance sur la pathologie ou pensent qu’elle est vulgaire (Bafoussam).  A Kribi, les CMT pensent qu’on a déjà assez dit sur le VIH, qu’il y a des maladies plus importantes comme les Hépatites virales.

Sur la covid-19, à Bafoussam, les CMT disent que cette maladie est sans importance, et qu’elle n’existe pas. Pourtant à Kribi, l’existence de la maladie est bien connue, mis le traitement se fait à base des décoctions naturelles et donc les CMT ne sont pas intéressés par les informations qui sont véhiculées sur cette pathologie lors des causeries éducatives.

Par ailleurs, les CMT estiment que le temps qu’ils peuvent accorder au pair éducateur pour échanger avec eux est en moyenne de 15 à 20 minutes.

Sous-thème 4 : Méthode de mobilisation

Pour les mobiliser facilement à rejoindre les causeries éducatives, les CMT disent qu’il faudrait se rapprocher des chef de camp en venant passer les messages lors des réunions hebdomadaires.