Les informations qui suivent sont un condensé des données recueillies par les 4 experts du programme Movihcam Health On The Road auprès des conducteurs de Mototaxis interviewés sur la thématique de la santé et de la malnutrition leur concernant.
D’après les recherches que la malbouffe et l’inactivité physique sont des facteurs importants pour les maladies du cœur et les différents cancers. Ces facteurs combinés au stress et au manque de sommeil amplifient les risques pour la santé. Le travail donné à nos experts est d’interroger 3 conducteurs de mototaxis pour mieux comprendre les risques qu’ils encourent sur le plan sanitaire et sur le plan physiologique lorsqu’ils se nourrissent mal.
Ces informations ainsi collecter permettront d’élaborer et de proposer des approches de sensibilisation sur une bonne alimentation pour les conducteurs de motos taxis.
D’une manière générale, on observe que les moto-taximen sont une tranche de la population du monde du transport constamment en activité avec peu d’heures de sommeil de jour comme de nuit et dont l’alimentation est presque la même tous les jours.
L’itinéraire de travail du conducteur de mototaxi n’est pas délimité, il dépend du client ou de la zone dans laquelle il exerce. La majorité dans les zones d’intervention du projet (Bertoua, Kribi, Douala, Bafoussam) travaille en journée, seuls ceux qui veulent un plus de revenus ou sont propriétaires de leur moto fonctionnent dans la nuit. Le repos n’est qu’une heure à deux heures par jour : Ils sont donc des travailleurs à temps plein.
L’alimentation est fonction du revenu journalier. S’ils se font assez de sous, ils mangeront assez équilibré et dans le cas contraire riz ; banane ; omelettes ; le pain et le spaghettis font partie de leur quotidien alimentaire. Car il n’y a aucun aliment utile pour un conducteur de Mototaxi, il consomme tout ce qui est à portée demain quand il a faim. Comme ils le disent si bien pour qu’ils aient assez à manger ils se doivent de redoubler d’efforts dans le travail pour avoir le pécule nécessaire.
Les heures de repas ne sont pas fixes. Elles varient de 8h à 22h avec comme boisson première de l’eau (en moyenne 3 litre par jour). La bière et le Whisky sont des boissons très prisées par les mototaximens. Cependant les exercices physiques ne sont pas au rendez-vous car trop occupés à chercher de l’argent.
Concernant les risques liés à la malbouffe, les mototaximens connaissent bien ce les conséquences sur la santé qui en découlent notamment la constipation, la typhoïde. Bien que ces derniers estiment que cela dépend de la « force » de l’organisme de chacun (Douala, Kribi) sur les problèmes de santé à tous sur la malbouffe. Par contre, sur la consommation des stupéfiants tous à l’unissons reconnaissent en elle des conséquences graves sur leur santé : perte de la faculté mentale (Douala, Bafoussam), les hallucinations au volant et la fatigue (Kribi, Bertoua) ; et sur la voie : accident de la circulation pouvant entrainer la mort.
In fine, lorsque la question leur est demandé sur ce qui est recommandé de faire lorsqu’on a un problème lié à la malbouffe, les conducteurs de mototaxis des 4 villes répondent qu’ils vont se purger et dans le cas où la situation va s’aggravant ils pourront se référer au vendeur de médicament du coin pour acheter un laxatif ou aller chez le médecin pour consulter.