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LES RISQUES SEXUELS SUR LA ROUTE

Les travaux qui suivent sont des informations recueillies sur le terrain par les 4 experts du programme MHR spécifiquement dans leurs zones d’intervention, notamment Bafoussam, Douala, Bertoua et Kribi. Pour ce mois de juillet, le thème s’intitule : « les risques sexuels sur le route ». L’objectif est de recueillir le plus de détails possibles permettant de mieux comprendre les risques que les camionneurs courent en matière de santé sexuelle durant leur voyage. Car nous savons que d’après des études réalisées dans plusieurs pays, certains chauffeurs font appel aux services des travailleurs du sexe ou ont des partenaires occasionnelles au cours de leurs voyages. Cela peut comporter des risques, si le ou la partenaire a une infection – comme le VIH, par exemple, ou quelque autre maladie transmise par les rapports sexuels.

Ces données parvenues à l’équipe du projet aux partenaire, servent de lunette pour mieux concevoir des stratégies de sensibilisations via des outils adaptés aux cibles du projet. Les experts ont interrogé chacun trois camionneurs différents.

Globalement, le constat fait est que les camionneurs ont des partenaires sexuelles occasionnelles lors de leur passage dans des parcs à camions bien que ces derniers n’osent pas l’avouer. Mais il est malheureusement observé une connaissance plus ou moins mitigée quant aux IST et VIH/Sida

 

DETAILS SUR LES RÉPONSES DONNÉES

Sous-thème 1. La vie du camionneur hors route

Il ressort que certains camionneurs vont dans les parcs à camions pour se reposer ou pour prier avant de reprendre la route (Douala- Bafoussam) d’autres bien qu’ils n’osent pas l’avouer naturellement, certains chauffeurs estiment que personne d’entre eux ne peut nier qu’il n’a pas de femme ou de partenaire sexuelle occasionnelle car la tentation est grande puisque les femmes sont disponibles et viennent nombreuses au parc (Bertoua, Kribi).

Ainsi, ces chauffeurs peuvent avoir des relatons sexuelles avec les travailleuses de sexe ou des partenaires occasionnelles sur la route car ces derniers estiment que celles-ci les aiment parce qu’elles elles pensent qu’ils ont beaucoup d’argent. (Kribi, Douala). C’est également l’occasion pour eux de déstresser car le travail qu’ils font est épuisant ajoutent-ils (Bertoua, Bafoussam).

Sous-thème 2. Les Risques

La connaissance des risques encourus par les camionneurs sur leurs actes n’est pas au beau fixe. Les réponses des uns et des autres interpellent l’équipe du projet sur les sensibilisations sur les VIH dans ces zones. Pour certains chauffeurs de Douala et Kribi, ils ont affronté un peu de tout sur leur parcours donc ce n’est pas le fait de ne pas se protéger qui les arrêtera. D’autres chauffeurs, ceux de Bertoua sont conscients de l’existence du VIH et des IST, d’où l’importance du préservatif, et parfois ce sont ces femmes qui les obligent à le mettre.

Sous-thème 3. Préservatif

Le préservatif semble plus difficile à mettre par rapport à un pneu pour une personne qui n’en a pas l’habitude (Bertoua) mais plus facile pour l’ensemble des personnes qui l’utilisent (Douala). Malgré que certains ne préfèrent pas utiliser le préservatif lors des rapport sexuels car pour eux il est encombrant, inconfortable et certaines partenaires sexuelles ne l’aiment pas (Douala)

Sous-thème 4. VIH/Sida

Certains chauffeurs de camion prennent des risques de ne pas porter systématiquement le préservatif lors des rapports sexuels à cause de leurs partenaires qui font pression sur eux pour en leur disant qu’il réduit le plaisir (Douala et Kribi). A Contrario, les camionneurs aiment aussi des sensations fortes et la prise des stupéfiant ne permet pas de rester vigilant et de se protéger lorsqu’on veut passer à l’acte (Bertoua et Bafoussam).

Sur leur avis sur le VIH et le Sida, les camionneurs savent que c’est une qui ne se soigne pas et que le virus du VIH est dangereux pour le monde. Et les précautions à prendre pour l’éviter sont par exemple de faire son test de dépistage (Bertoua) et une réponse (« ne pas embrasser trop les femmes ») qui interpelle aussi en supposant que l’expert en a fait une sensibilisation poussée sur les modes de transmission du VIH (Douala).